Histoire

Les plus beaux immeubles d’architecture Belle Époque à Paris

À la fin du 19e siècle, le Paris Haussmannien, symbolisé par des lignes droites et une homogénéité dans l’architecture, a définitivement remplacé le Paris médiéval. Un modernisme dont la raideur est critiquée par les architectes de l’époque, et l’uniformité remise en cause. 

Le métal est de plus en plus utilisé depuis le milieu du 19e siècle, et le béton armé fait son apparition en 1900. Des matériaux qui offrent de nouvelles possibilités de conception, que les architectes vont utiliser pour créer dans les alignements de façade, trop rigides à leurs goûts, du rythme et des ruptures. Une liberté créative rendue  possible grâce à l’assouplissement des réglementations d’urbanisme après la période Haussmannienne, qui va également s’accompagner d’un changement majeur : l’intérêt des architectes pour les façades d’immeubles, autrefois méprisées au profit de grands édifices publics. À la fin du 19e siècle, celles-ci vont ainsi devenir un espace de liberté des formes, des matériaux et des couleurs. 

Plusieurs mouvements vont naitre durant cette période, dont l’un des plus connus est l’Art Nouveau. Apparaitront aussi des genres plus classiques, offrant à découvrir à Paris un large éventail des différentes tendances qui se sont créées à la Belle Époque. Quelques exemples (parmi les plus beaux), à découvrir lors de vos balades à Paris. 

38 rue de Tocqueville – 17e arrondissement

Élève de l’école gothique, Charles Plumet construit cet immeuble en 1897.

rue tocqueville art nouveau

Peu d’ornementations dans cet ensemble dessiné comme un « paysage », où chaque étage donne son sens à l’ensemble. Appréciez le bow-window, ou encore le balcon couvert au quatrième étage surmonté d’une loggia ouverte. Un immeuble Art Nouveau qui privilégie les courbes sobres et une décoration sans fioritures.

121, rue Réaumur – 2e arrondissement

rue reaumur paris

Dans cet ensemble imposant de la rue Réaumur, tous les éléments semblent en mouvement. L’un des plus beaux immeubles de la rue, avec des vitres bombées qui suivent les courbes de la maçonnerie, une rotonde en forme de trèfle et de superbes colonnes de bow-windows. 

Plus d’informations sur la rue Réaumur, symbole de l’architecture du 20e siècle

7, rue le Tasse – 16e arrondissement

Cet immeuble du 16e arrondissement, construit entre 1904 et 1905, est l’un des plus beaux exemples « d’immeuble hôtel particulier ».

rue le tasse paris

Chaque étage est en effet un seul et même appartement, doté pour l’époque de services innovants. Liaisons téléphoniques internes, système de monte-lettres depuis la loge du concierge, système d’aspiration centralisé… C’est en quelque sorte un immeuble composé d’hôtels particuliers que réinvente l’architecte Louis Sorel. 

À noter également l’élégance chic de la façade, notamment le pan de mur en briques blanches au niveau de la loggia. 

Église Saint-Jean-de-Montmartre, rue des Abbesses – 18e arrondissement

Impossible de parler de l’architecture Belle Époque sans évoquer l’église Saint-Jean-de-Montmartre, chef-d’oeuvre de l’architecte Anatole de Baudot, inaugurée en 1904.

saint jean de montmartre

L’un des édifices les plus audacieux dans son modernisme, à la fois dans sa structure en ciment armé – technique nouvelle pour l’époque – et dans sa décoration faite de céramique (Alexandre Bigot), ferronnerie (Émile Robert), et sculptures Art Nouveau (Pierre Roche). Faute de moyen, l’intérieur ne sera décoré que 10 ans plus tard, à partir de 1913. 

Infos Utiles

121, rue Réaumur - 2e arrondissement
38 Rue de Tocqueville - 17e arrondissement
Église Saint-Jean-de-Montmartre, rue des Abbesses - 18e arrondissement
7, rue le Tasse - 16e arrondissement

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