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Toutes les « premières fois » à Paris

Paris est une ville qui cache bien des secrets. À l’image d’expressions de la langue française nées à Paris, la capitale fut aussi une terre d’innovation dans de nombreux domaines.  Du premier restaurant à la première tomate consommée par les parisiens, découvrez toutes les « premières fois » à Paris.

Ou comment la capitale s’est transformée, parfois à son insu, comme une créatrice de tendances.

Le premier feu rouge

En France, le premier feu rouge est apparu en 1923, installé à Paris au croisement des boulevards Saint-Denis et Sébastopol. Un feu rouge qui n’indiquait pas les trois couleurs que l’on connait aujourd’hui, mais une seule, doublée d’une sonnerie. L’automobiliste devait s’arrêter quand celle-ci était allumée. Les feux rouges aux trois couleurs ne sont apparus qu’une dizaine d’années plus tard.

Le premier restaurant

Le déjeuner de chasse, Jean-François de TROY

Ce n’est pas un hasard si Paris est la capitale mondiale de la gastronomie. En effet, le premier restaurant, dans sa signification contemporaine, est né dans la capitale en 1765 !

Avant cette date, les établissements étaient soumis à une règlementation très stricte : les pâtissiers ne pouvaient vendre que des pâtés (pâtes fourrées de haché de viandes ou de poisson), les cabaretiers du vin, les traiteurs de la sauce et du ragoût, et les auberges et tavernes ne proposaient qu’un plat unique sur table commune et à heures fixes.

En 1765, un cafetier nommé Boulanger, situé dans le secteur du Louvre (ancienne rue des Poulies), décida de proposer dans son établissement  de la nourriture à prix fixe sur table individuelle et à toute heure du jour. Une innovation qui déplut évidemment aux corporations, qui détenaient jusque-là des monopoles. Il intentèrent un procès à Boulanger, qui gagna. Le restaurant était né !

Le premier striptease

Si le spectacle du déshabillage prend ses racines dans la Grèce antique, le premier striptease complet fut l’oeuvre de l’artiste Blanche Cavelli, le 3 mars 1894, lors d’une pantomime jouée au Concert Lisbonne (actuel Divan du Monde, dans le 9e arrondissement).

Dans “Le Coucher d’Yvette”, Blanche Cavelli représente une jeune mariée qui se déshabille pour se coucher. Accompagnée d’une musique légère, elle s’effeuille pièce par pièce, et, pour la première fois, va jusqu’au bout. On y voit alors apparaître sa poitrine, son ventre et ses jambes…. En apparence seulement, puisqu’en réalité elle portait un collant couleur chair des pieds jusqu’au cou !

Q’importe, le succès fut total, et le striptease était né.

Le premier chocolat chaud

La France découvrit le cacao en 1615, lors du mariage d’Anne d’Autriche avec Louis XIII. Un aliment de luxe uniquement consommé par la cour, popularisé à Versailles par Louis XIV et Marie-Thérèse d’Autriche.

En 1659, Louis XIV accorda à David Chaillou, « chocolatier du Roi », l’exclusivité pour la fabrication et la vente de chocolat en France… Et ce pendant 29 ans ! Sa première boutique, rue de l’arbre sec (non loin du Louvre), fut la première à servir du chocolat chaud au peuple parisien.

Le premier trottoir

Le Pont-Neuf, un pont de toutes les innovations !

Premier pont de pierre à traverser entièrement la Seine et à relier les deux rives, il fut également le premier pont sans habitations, ainsi que le premier à porter une statue équestre (Henri IV). C’est aussi sur le Pont-Neuf que fut construit le tout premier trottoir de Paris, au début du 17e siècle. Le deuxième trottoir parisien, rue de l’Odéon, apparaitra bien plus tard,  en 1780.

Lieu de tous les dangers jusqu’au début du 20e siècle, c’est en traversant ce pont que le célèbre physicien Pierre Curie est mort en 1906.

La première horloge publique

En 1370, le roi Charles V abandonne le Palais de la Cité pour le Louvre, et fait construire en 1371 une horloge publiqueRemodelée à de multiples reprises par le pouvoir royal, elle est la première horloge publique installée dans la capitale.

Les premières tomates

Cultivée en Amérique du Sud par les Incas, la tomate n’est arrivée en Europe qu’au 16e siècle, via l’Espagne. D’abord qualifiée de vénéneuse par des botanistes européens, puis classée parmi les plantes d’ornement, ses qualités gustatives ne seront reconnues qu’à partir du 18e siècle, notamment en Italie et dans le sud de la France.

Ce n’est qu’en 1790, lorsque les marseillais sont montés à Paris pour la fête de la Fédération, que la tomate a été popularisée à Paris.

 

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