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Cinéma La Pagode

Si tout au long de son histoire l’architecture parisienne a servi de modèle aux plus grandes capitales Européennes, quelques riches – et excentriques – parisiens se sont au contraire inspiré de cultures lointaines pour faire construire des bâtiments originaux.

Grâce à cela, Paris compte aujourd’hui dans son patrimoine deux superbes et insolites pagodes, la première dans le 8e arrondissement (voir : Pagoda Paris) et la deuxième, qui nous intéresse ici, dans le quartier de Sèvres-Babylone (7e arrondissement).

UN CADEAU FOU

Aujourd’hui cinéma indépendant d’art et d’essai, la Pagode est à l’origine le cadeau fou fait à la fin du 19e siècle par le directeur du Bon Marché, François-Emile Morin, à sa femme, qui adorait la culture japonaise.

Peu importait à Monsieur Morin que le terrain qu’il venait d’acquérir se trouvât au cœur de l’un des arrondissements de Paris les plus classiques. François-Émile aimait sa femme par dessus tout, et accorda un crédit illimité à l’architecte Alexandre Marcel pour lui offrir son rêve. Inspiré du sanctuaire Tôshôgu de Nikko (Japon), chef d’œuvre baroque du 17e siècle, M. Marcel fit même venir directement du Japon certains éléments du bâtiment comme les fresques ou les tentures.

Malheureusement, Mme Morin quitta son mari quelques mois seulement après avoir reçu son cadeau, pour rejoindre le fils de l’associé de celui-ci rencontré lors de l’une des fastueuses réceptions organisées dans la Pagode…

 

DEVENU CINÉMA

Monsieur Morin n’était, lui, pas spécialement entiché de japonaiserie, et vendit donc la pagode à la meilleure amie de sa désormais ex-femme. L’établissement tomba peu à peu dans l’oubli avant de rouvrir ses portes comme cinéma en 1931.

Le Cinéma La Pagode devint très vite un lieu mythique du 7e art. C’est là que furent projetées les premières oeuvres de Luis Buñuel, Jean Renoir ou, plus tard, Jean Cocteau. Dans les années 60, il devint même le cinéma à la mode en diffusant les réalisateurs de la Nouvelle Vague comme François Truffaut ou Éric Rohmer.

Un endroit merveilleux non seulement pour le cinéma et ses somptueuses salles, mais aussi pour le romantisme de son jardin/salon de thé. Tous sont classés monuments historiques.

 

 

Au niveau de Sèvres-Babylone, vous trouverez également 2 très jolis jardins : le Square Récamier et le Jardin Catherine Labouré. Pour une autre visite insolite dans le quartier, rendez-vous au magasin Deyrolle.

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